Le bambou dans la construction : les avantages et les inconvénients
Dans la construction, le bambou a le vent en poupe. Utilisé notamment en Asie depuis des siècles, "l'acier vert" séduit de plus en plus. Considéré comme "le frère de l'homme" au Japon, symbole de joie et de sérénité en Chine, il en existe pas moins de 1300 espèces. Mais le bambou est-il complètement écologique ? Cela dépend de sa provenance et de son utilisation. Explications.
Le bambou, un matériau naturel renouvelable qui préserve l'environnement
Facile à cultiver et résistant, il lui faut seulement un an pour pousser, sans engrais ni autres produits phytosanitaires, et trois ans pour parvenir à maturation. Cela permet de l'exploiter rapidement, au bout de quatre ans. De plus, en capturant davantage de CO2 que les arbres, le bambou libère plus d'oxygène.
Enfin, il favorise l'infiltration de l'eau dans les sols, luttant ainsi contre leur érosion, grâce au maillage dense de ses racines et à la forme étroite de ses feuilles, qui laissent passer davantage d'eau de pluie que les arbres.
Un matériau à usages multiples totalement recyclable
Les déchets de bambou recyclés sont fréquemment utilisés pour cultiver d'autres plantes. On peut même l'employer pour produire de l'engrais. Très robuste, léger et relativement élastique, le bambou sert à tout dans la construction, ou presque : des clôtures bien sûr, mais aussi des planchers et des murs, des charpentes et des poutres, et même des ponts et des maisons entières.
En Asie, on l'utilise dans l'habitat traditionnel. Il est particulièrement recommandé dans les zones à risque sismique et cyclonique. C'est un matériau également très prisé pour les échafaudages de gratte-ciel, en Chine et à Hong Kong. Le bambou est aussi utilisé dans l'ameublement, le textile et l'alimentation.
Production massive et traitement non-écologiques
L'utilisation de plus en plus massive du bambou entraîne une production excessive, qui peut poser problème. L'exploitation intensive donne naissance à d'immenses plantations, ce qui entraîne la destruction d'autres espèces végétales. La surproduction de bambou planté hors de son milieu naturel est susceptible d'affecter les écosystèmes environnants.
Autre bémol, la transformation du matériau nécessite des produits chimiques, comme la soude ou le sulfure d'hydrogène.
Le « bilan écologique » du bambou est donc mitigé. Tout dépend de son utilisation, mais aussi de sa provenance.
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