L’acier, matériau phare de la construction écologique
L’acier n’est pas à proprement parler un matériau nouveau, maîtrisé par l’homme depuis l’Age du Fer. Amplifiée au cours du XIXe siècle avec la Révolution industrielle, l’utilisation de l’acier s’est prolongée jusqu’à aujourd’hui, restant l’un des matériaux les plus utilisés pour la construction par les pays développés. Et, contrairement au béton, il ne s’est pas attiré les foudres de la transition écologique au tournant du XXIe siècle. De fait, l’acier dispose d’excellentes propriétés sur le plan du développement durable, faisant de lui un excellent écomatériau.
Un écomatériau en faveur du développement durable
L’acier est un élément prédominant dans la construction. Selon les données de l’OCDE, celle-ci représente le premier secteur d’utilisation de l’acier (50% de la consommation totale). Les deux-tiers sont captés par les pays les plus industrialisés, dont 88% pour l’Europe, les États-Unis et le Japon. Ces chiffres impressionnants ont permis à l’acier de traverser à moindre mal la hausse des prix des matériaux consécutive à la crise de 2008, restant peu affecté par la tourmente mondiale.
C’est que l’acier dispose de solides arguments pour séduire les grandes nations industrialisées. Alliage principalement composé de fer, l’acier est un matériau extrêmement résistant capable de supporter de fortes charges, ce qui autorise des gains d’espaces conséquents. Très malléable, il se laisse facilement travailler et se marie aisément avec d’autres matériaux. L’ajout d’alliages anticorrosion lui assure en outre une longévité remarquable, l’acier devenant théoriquement inoxydable. Il est ainsi le plus souvent employé pour l’ossature des bâtiments et l’armement du béton, mais aussi en tant que matériau principal pour les grands ouvrages architecturaux et les bâtiments fonctionnels.
L’ensemble de ces paramètres, si utiles pragmatiquement à la construction, font également de l’acier un excellent écomatériau, propice au développement durable. De la mise en œuvre à son élimination, l’acier présente en effet peu de contraintes environnementales. Issu de la filière sèche, il ne consomme pas d’eau sur les chantiers, et ne génère que peu d’inconvénients (poussière, bruit...).
Très aisément associable avec toutes les solutions d’isolations acoustiques et thermiques existantes, l’acier permet de sérieuses économies de chauffage et limite corrélativement les déperditions énergétiques, et donc les émissions de gaz à effet de serre. Son excellente longévité assure aux bâtiment une durée de vie optimale, participant ainsi au développement durable. Sur le même principe que la construction, la déconstruction s’opère de manière bien plus propre que les ouvrages en béton. Enfin, l’acier possède l’avantage supérieur d’être à 100% recyclable.
Construire sa maison tout en acier
Si l’acier en tant que matériaux principal est souvent associé aux bâtiments d’entreprises et aux grands ouvrages architecturaux, il est également couramment utilisé dans la construction particulière. Les maisons en acier sont même particulièrement tendances depuis quelques années, surfant à la fois sur la nécessité du développement durable et les avantages offerts par l’acier.
A l’instar du bois, dont il partage de nombreuses caractéristiques de performances, la malléabilité de l’acier offre un support de choix à l’imagination des architectes, assurant des réalisations tout à fait originales. Sa légèreté assure en outre un esthétisme certain aux bâtiments, tout en réduisant au minimum l’ampleur des fondations, et en abaissant la durée et le prix de la construction. Par ailleurs, l’acier se mariant aisément avec les autres matériaux, le revêtement extérieur (enduits, aluminium, bois, mur végétal…) s’effectue efficacement, là encore favorisant l’isolation thermique et acoustique.
L’avenir de l’acier dans la construction mondiale semble ainsi promis à de beaux jours. La croissance mondiale de la construction devrait attendre 67% à l’horizon 2020. La Chine pourrait à elle seule absorber plus de 20% de cette croissance, alors que l’Inde s’octroierait la troisième place du plus gros constructeur en 2018.
Ainsi, non remis en cause par la perspective du développement durable, et poussé par la montée en force des grandes puissances émergentes l’acier devrait rester incontournable dans les prochaines décennies. Cependant, et bien que théoriquement recyclable à l’infini, sa longévité exceptionnelle représente aussi une limitation à sa disponibilité, qui pourrait se tarir face à l’énorme demande de l’Asie, et par ricochet augmenter les prix.
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