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Vivre sur l’eau : les nouveaux habitats flottants et écologiques

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S’il est possible (mais de plus en plus compliqué et coûteux) d’emménager directement sur un bateau, depuis quelques années se développe le concept des habitats sur l’eau, de véritables maisons tout équipées et écologiques. Elles peuvent être fixes en étant construites sur pilotis, ou bien flottantes, suivant le rythme de l’eau et déplaçables.

 

 

 

Une petite histoire des prouesses de la construction sur l’eau

Si les « écohabitations » sur l’eau fleurent bon la tendance du développement durable, habiter sur l’eau n’est pas à proprement parler une nouveauté. Depuis l’Age du Bronze en Europe (3ème millénaire avant Jésus-Christ), l’homme habite au bord ou sur l’eau, avec de nombreuses cités lacustres encore visibles notamment en Suisse, France, Italie et Autriche. Plusieurs des plus belles villes du monde ont été en partie ou totalement construites sur l’eau, à commencer par Venise, construite sur des pilotis en bois de quatre mètres de long, et qui continue à s’enfoncer lentement dans sa lagune.

Citons également la sublime Saint-Pétersbourg, la Venise du nord construite sur les eaux de la Néva, Hambourg en Allemagne, Stockholm en Suède, ou encore Bangkok en Thaïlande. Aux Pays-Bas, la construction sur l’eau fait partie d’une question vitale, les deux tiers du pays s’étalant sous le niveau de la mer et étant susceptibles d’être immergés. En 1998, Amsterdam s’est ainsi lancée dans la construction de quatre petites îles artificielles, formant un « écoquartier » flottant baptisé Ijburg, et comprenant une centaine de maisons.

Plus sophistiqué et plus sûr que la construction sur pilotis, le principe de flottaison permet à l’habitat de suivre le niveau de l’eau, et d’éviter l’immersion. L’exemple le plus spectaculaire dans l’histoire est le port artificiel Mulberry, construit par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale au début de 1944. Il s’agit d’un projet pharaonique destiné à appuyer le débarquement de Normandie, en fournissant un port artificiel capable de suivre le rythme des marées.

Assemblé dans les jours suivant le débarquement du 6 juin 1944, les ports Mulberry comportaient au total 212 gigantesques caissons flottants en béton, 15 kilomètres de chaussées et 23 quais. Ces installations ont permis de soutenir efficacement les troupes débarquées durant les premières semaines de la bataille de Normandie, avant de pouvoir s’emparer de ports naturels comme Cherbourg.

 

Des « écohabitations » flottantes ou sur pilotis

Qu’elles reposent sur pilotis ou sur flotteurs, les maisons sur l’eau répondent à un même impératif : la légèreté. Autant dire que le bois est de mise comme matière première, étant six fois plus léger que le béton. L’aluminium fait de même partie des matériaux privilégiés, léger et modulable. Et cela tombe bien, ces deux éléments constituent des « écomatériaux » du développement durable, réputés pour leur très faible impact environnemental. Les maisons sur l’eau sont donc ainsi souvent de facto écologiques. L’usage de matériaux moins propre peut toutefois parfois s’avérer nécessaire. Dans le cas de maisons sur pilotis trop lourdes ou sur des sols par trop instables, des pilonnes de béton peuvent s’avérer nécessaires. De même, les flotteurs sont constitués de matières plastiques résistantes et aquaphobes, telles le polyéthylène.

 

La vie sur péniche, un rêve de plus en plus onéreux  

Pour vivre sur l’eau, une autre solution consiste à aller a priori au plus simple : aménager un bateau. Pour de nombreux citadins, la perspective de devenir un « pénichard » (l’heureux propriétaire d’une péniche) constitue un rêve qui n’a plus rien de marginal, des milliers de personnes franchissant le pas dans les grandes villes depuis plusieurs années. Le cadre de vie original a certes de quoi réjouir, avec le calme thérapeutique de l’eau et le clapotis léger des fleuves et rivières, le tout dans un cadre urbain « normal ».

Las, le rêve à un prix, qui s’aggrave au fil des ans. A moins d’être millionnaire et de s’offrir une péniche déjà tout aménagée, il faut partir de zéro, c’est-à-dire acheter une coque vide – tout de même 50 000 à 100 000 euros. Ensuite, c’est comme une maison : il faut tout installer. Chambres, cuisines, sanitaires, électricité, eau, chauffage… Les centaines de milliers d’euros peuvent s’enchaîner très rapidement.

Une fois la péniche terminée, le plus dur reste à faire : trouver un emplacement. Car devant l’augmentation énorme de la demande, les places sont chères, voire n’existent plus. Depuis les années 2000, les municipalités sont libres de gérer les emplacements, considérant souvent d’un œil sceptique ces grandes embarcations encombrantes. Et même une place obtenue, encore faut-il s’acquitter de la location qui peut atteindre le prix d’un loyer (600 euros), de la taxe d’habitation et même d’impôts fonciers si le bateau ne se déplace pas !
 
Pour corser inutilement l’affaire, les « pénichards » doivent regagner la terre une fois tous les dix ans et mettre leur embarcation sur cale pour la faire contrôler (5 000 euros). Un simple entretien aggrave la facture de plusieurs centaines d’euros, pour ne pas parler d’éventuelles réparations sérieuses (20 à 40 000 euros). Enfin, ces types d’habitats attirent la curiosité malveillante, et ne sont pas des plus simples à protéger, sans évoquer les risques naturels. Résultat : le prix d’une assurance pour une péniche est deux à trois plus élevé qu’un habitat « classique ». La liberté sur l’eau à un prix. 

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