A quoi ressemble le bâtiment du futur ?
Il suffit d’observer les nombreuses images conceptuelles sorties de l’imagination fertile des architectes pour rapidement s’en rendre compte : les bâtiments du futur seront marqués des sceaux de l’écologie et du numérique. Fini les grands ensembles ordonnés des années 60 – 80, où le béton était roi. La transformation énergétique impose désormais de se soucier des performances des bâtiments, le tout dans un contexte législatif de plus en plus strict sur le développement durable.
La transition énergétique, une nécessité écologique doublée d’une obligation légale
Tous les grands projets architecturaux intègrent depuis maintenant plusieurs années un impératif clé : la transition énergétique, fondée sur le développement durable. Le désir international de vouloir limiter les conséquences du réchauffement climatique, symbolisé par la COP 21 à Paris en décembre 2015, repose en majeure partie sur la suppression ou tout au moins la réduction des gaz à effet de serre. Et le poids du bâtiment dans la consommation énergétique globale est immense. Selon les données du Centre de ressources pour la chaleur renouvelable et l’aménagement énergétique des territoires, en 2013 le secteur du bâtiment représentait 44% de la consommation énergétique française. Dont 37% d’électricité, 32% de gaz, 16% de pétrole et seulement 15% d’énergies renouvelables.
Depuis le Grenelle de l’Environnement à la fin des années 2000, l’économie d’énergie pour les bâtiments s’est imposée à travers une série de lois toujours plus exigeantes, baptisées « Réglementation thermique » (RT). La dernière en date, la RT2015, impose ainsi de strictes normes pour tous les nouveaux bâtiments. Ceux-ci ne doivent en effet pas dépasser les 50 kWh/m²/an, et plutôt tendre vers les 30 kWh/m²/an. L’isolation, le chauffage, la consommation d’énergie doivent donc être rigoureusement maîtrisés, ce qui impose obligatoirement l’utilisation d’écomatériaux, à faible emprunte carbone et recyclables. La future RT2020 poussera le principe de transition énergétique à son but final : l’autonomie des bâtiments. Toutes les nouvelles constructions devront être certifiées BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive), c’est-à-dire produire elles-mêmes leur propre énergie.
Des bâtiments de plus en plus connectés
Le bâtiment du futur intègrera par ailleurs une autre dimension clé : il sera connecté. Tout comme la transition énergétique apparaît comme une nécessité écologique, la filière du bâtiment ne saurait échapper à la transition numérique globale, déjà nettement perceptible sur l’économie. Même si cette intégration numérique s’est faite attendre, les nouveaux bâtiments sont désormais résolument tournés vers le high-tech. Cette adaptation poursuit plusieurs buts, d’ailleurs en partie reliés à la transition énergétique.
Le contrôle et la régulation automatique de la température ambiante, l’ouverture des fenêtres, la récupération des eaux de pluie et l’arrosage autonome du jardin, autant de dispositifs coûteux mais créateurs d’économie d’énergies, donc rentables sur le long terme. Les différents équipements du bâtiment du futur seront certes connectés entre eux, mais aussi avec leurs propriétaires. Déjà existante et disponible, cette solution permet de centraliser toute la gestion numérique du bâtiment sur smartphone. Il est ainsi possible de connaître en temps réel l’état de vie de son habitation, et d’interagir avec elle à distance.
Cette numérisation du bâtiment obéit en outre à un constat déjà marqué et destiné à se développer tout au long du 21ème siècle : les personnes âgées souhaitent demeurer chez elles le plus longtemps possible. De nombreux dispositifs technologiques permettent déjà d’augmenter sensiblement cette durée, comme le parcours lumineux la nuit, ou encore la tablette ultra simplifiée permettant de communiquer aisément avec les proches.
Le « sol connecté » représente le dispositif de pointe en faveur des personnes âgées. Sensible à tout impact lourd et inhabituel, ce sol connecté est capable à la fois de détecter les chutes et d’appeler immédiatement les secours. Du matériel de haute technologie et un segment de marché assurément appelés à se développer avec profits, puisque selon les données de l’INSEE, la part des personnes âgées de 60 ans continuera de fortement augmenter jusqu’en 2035, avant par la suite de croître un peu plus lentement. En 2060, un Français sur trois aura ainsi plus de 60 ans.
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