Les sources d’énergies alternatives pour le futur
Quelles seront les sources d’énergies « vertes » utilisées dans les décennies à venir ? Certaines sont déjà connues et (un peu) employées, comme les énergies solaire et éolienne. D’autres sont encore mal maîtrisées, comme l’énergie des vagues, ou l’énergie marémotrice. Certaines demeurent à l’état expérimental et son méconnues du grand public, telle la bioluminescence. Le défi du développement durable, médiatisé par la COP 21, impose cependant d’accélérer le mouvement, et d’en finir avec les énergies fossiles.
Des énergies fossiles aux énergies « vertes »
Les énergies « non-renouvelables », ou fossiles sont toujours de très loin les plus consommées dans le monde. Selon les données du CNRS, 77% des ressources énergétiques consommées par l’humanité proviennent du pétrole (32%), du charbon (26%) et du gaz (19%). Ces dérivés fossiles posent un double problème. Par définition non-renouvelables, leur extraction est immanquablement vouée à se tarir, même si les découvertes quotidiennes repoussent toujours plus loin cette date butoir.
Le second problème est bien plus d’actualité : les énergies fossiles participent directement à l’effet de serre, lui-même en partie ou totalement responsable du réchauffement climatique actuel. Et pour espérer atteindre l’audacieux objectif fixé par la COP21 – limiter ce réchauffement à 1,5 degré en 2050, il vaudrait mieux passer aux énergies alternatives dès maintenant.
Les énergies « vertes » bien maîtrisées demeurent encore en France assez peu exploitées, malgré de puissants progrès ces dernières années. L’énergie éolienne, qui dispose d’un formidable potentiel sur terre et sur mer, ne fournit encore que 3,1% de la production électrique française. La part de l’énergie solaire (filière photovoltaïque) était quant à elle de 1,1% en 2014. La politique nationale de développement des énergies renouvelables françaises s’est toutefois fixée comme objectif d’atteindre en 2020 les 23% de consommation d’électricité issue des énergies renouvelables.
Des énergies marines à la bioluminescence des organismes vivants
Parmi les sources d’énergies alternatives potentiellement abondamment disponibles en France figure l’énergie des vagues et l’énergie marémotrice. L’idée d’utiliser la force des vagues n’est pas neuve, puisqu’imaginée au début du XIXe siècle par des Français, mais développée par la suite au Royaume-Uni. Délaissé par l’usage intensif des énergies carbonées, le concept refait surface depuis le début des années 2000 avec la nécessité de préservation de l’environnement. Encore mal maîtrisée et seulement au stade d’étude, l’énergie des vagues représente pourtant un fort potentiel, puisque 90% de cette force peut être transformée en énergie mécanique.
Toujours dans l’océan, l’énergie marémotrice capte quant à elle la force des marées. Là-aussi, l’idée remonte à l’Antiquité, même si la conversion de cette force en électricité date de 1966 avec une première usine en Bretagne. Cette captation d’énergie est un peu plus développée que la première, les marées étant aisément prédictibles à long terme, contrairement à la puissance des vagues. Là encore, le potentiel français pour cette énergie est considérable, avec une longueur des côtes atlantiques de plus de 4 000 kilomètres.
Une autre idée saisissante concerne la bioluminescence, désignant la conversion d’énergie chimique en énergie lumineuse par des êtres vivants – notamment les lucioles et les méduses. Une start-up française, Glowee, s’est lancée dans le projet audacieux d’utiliser cette énergie totalement naturelle pour remplacer l’électricité dans les lieux publics : « Nous sommes partis du constat que l’éclairage urbain était la dépense n°1 des municipalités. C’est pourquoi nous avons voulu imaginer un système capable d’éclairer la ville sans consommer d’électricité ».
L’idée consiste donc à recueillir un biosystème producteur de bioluminescence et à lui fournir du glucose, afin d’éclairer la nuit. A la clé, plus besoin d’électricité pour produire de la lumière, une pollution lumineuse réduite et des émissions de CO2 très légères. Encore dans l’enfance, le projet de Glowee se heurte à des coûts de production technologique élevés, même si les aéroports et les réseaux routiers se sont déjà montrés intéressés. Une levée de fonds en 2016 devrait permettre de faire avancer cette idée révolutionnaire.
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