Comprendre l’effet de serre et le réchauffement climatique
Les « gaz à effet de serre » figurent parmi la préoccupation centrale de la COP 21, dont l’objectif affiché est de parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°. La lutte contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre n’est en soi pas nouvelle, officiellement engagée au niveau international depuis 20 ans avec le protocole de Kyoto. Mais que contient ce fameux protocole, que signifie au juste ce chiffre symbolique de 1,5°, et que désignent vraiment les « gaz à effet de serre » ?
Un phénomène naturel
Du fait de la couverture de plus en plus médiatique du réchauffement climatique, l’expression « effet de serre » semble désormais faire partie des points noirs menaçant l’avenir de la planète. Il s’agit pourtant à l’origine d’un phénomène tout à fait naturel, et indispensable à la régulation climatique. Comme son nom l’indique, cet effet agit comme une serre en dressant une barrière protectrice autour de la planète. Pour faire simple, l’effet de serre laisse en majeure partie les rayons solaires la traverser en direction de la Terre, mais retient partiellement et répercute le rayonnement thermique (« infrarouge »), réémis par cette dernière. Cette protection naturelle assure une température idéale et évite à la Terre de subir une température moyenne de -50°. L’ozone, le dioxyde de carbone, la vapeur d’eau, le méthane et le protoxyde d’azote sont les principaux gaz participant à cet effet de serre, les fameux « gaz à effet de serre ».
Les gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique
Depuis le 19ème siècle, et surtout depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, l’effet de serre se renforce rapidement. Les émissions de gaz à effet de serre ont très fortement augmenté, surtout celles de dioxyde de carbone (CO2), amplifiant puissamment le mécanisme naturel de conservation de chaleur, avec une hausse sensible des températures à la clé.
La cause de ce phénomène reste débattue, même si la responsabilité humaine est indéniable pour partie, et peut-être dans sa totalité. Ce réchauffement coïncide en effet avec les débuts de la révolution industrielle et surtout avec l’usage de plus en plus intensif des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) fortement génératrices de gaz à effet de serre.
Ainsi, qu’elles que soient les origines réelles de ce phénomène inquiétant, le résultat est bien là et admis par tous : la planète se réchauffe. Depuis son début observé, le réchauffement climatique a déjà atteint 1,3° en moyenne, et pourrait dépasser les 3° en 2050. Même si ces chiffres semblent limités, dans les faits un réchauffement dépassant les 2° aurait déjà des conséquences majeures à l’échelle humaine avec des bouleversements climatiques catastrophiques.
Sauver l’avenir de l’humanité
Afin de contenir au mieux la menace du réchauffement climatique, 184 pays membres de l’ONU se sont entendus en 1995 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce fameux « protocole de Kyoto », entré en vigueur à partir de 2005, prévoyait d’ici 2012 de réduire d’au moins 5% les émissions totales par rapport à 1990. Certains pays ont atteint leurs objectifs (France, Grande-Bretagne), d’autres non (Japon, Canada, Espagne) ; les États-Unis, deuxième pays le plus émetteur de gaz à effet de serre au monde, n’avait pas ratifié le traité.
Les nombreuses autres réunions internationales organisées après Kyoto ont tenté de poursuivre et d’intensifier l’effort, comme la conférence de Copenhague en 2009, sans grand succès. La COP 21 à Paris entend désormais fixer un objectif beaucoup plus précis et strict : limiter le réchauffement climatique à 1,5°. Ce seuil est jugé maximal pour juguler les conséquences atmosphériques du réchauffement climatique, qui au-delà pourraient s’avérer hors de tout contrôle.
Cet objectif, jugé par certains comme particulièrement optimiste, s’appuie obligatoirement par l’élimination ou la forte baisse d’usage des énergies fossiles, extrêmement polluantes, et leur remplacement par les énergies renouvelables. Il suppose également que le réchauffement cessera de s’amplifier de lui-même, ce qui là aussi laisse sceptique une partie de la communauté internationale.
C’est pourtant essentiellement l’avenir de l’humanité qui est en jeu à long, et même à moyen terme. La Terre, pour sa part, est loin d’en être à son premier phénomène climatique, alternant depuis ses origines de nombreuses périodes glaciaires et de réchauffements. La dernière glaciation s’est terminée 10 000 ans plus tôt, avec un réchauffement de 4°…et une hausse du niveau marin de 130 mètres.
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